Guy Depresle : « Il ne faut pas espérer une véritable reprise de l’activité avant septembre »
Le dirigeant du réseau LD2i estime que la reprise de l’activité sera lente, notamment sur le marché locatif actuellement « totalement à l’arrêt ». Mais il reste confiant sur les objectifs de développement de son réseau.
Guy Depresle, comment le réseau LD2i a traversé cette crise depuis mi-mars ?
Nous avons respecté les consignes de notre fédération, la CDI FNAIM, en arrêtant notre activité dès le 16 mars, avec cependant une tolérance sur les missions d’urgence dans les logements ou bâtiments non occupés. Et rapidement nous avons mis en place, tous les deux ou trois jours, des modules de formation pour nos adhérents sur tous les thèmes répondant à leurs demandes : commercial, assistance technique, juridique, etc. Il était important ainsi de garder un lien social au cours de cette période de confinement que chacun d’eux a vécu différemment. Certains ont totalement décroché tandis que d’autres sont restés mobilisés pour préparer leur entreprise à la reprise en investissant davantage dans les outils marketing que nous mettons à leur disposition. Puis, à partir de fin avril, étape par étape, tout le réseau a ensuite repris une activité partielle au même titre que l’ensemble de nos confrères affiliés à la CDI FNAIM, toujours en veillant à rester solidaire dans l’intérêt collectif.
Quel regard portez-vous sur la gestion de la crise par la profession, sous l’impulsion notamment de la CDI FNAIM à laquelle LD2i venait justement d’adhérer en février ?
Je crois que notre filière a montré une belle solidarité, avec quelques limites cependant car si la majorité des entreprises a joué le jeu, cette crise a confirmé qu’il existe un certain nombre de francs-tireurs dans notre métier. En ce qui nous concerne, le fait de communiquer pendant cette crise en tant qu’adhérent d’une fédération aussi puissante, cela a été extrêmement bénéfique pour notre réseau en termes de notoriété. C’est aussi un gage de sérieux pour nos clients et nos partenaires. D’autre part, la gestion de la crise par la CDI FNAIM a permis de démontrer à nos adhérents au sein du réseau tout l’intérêt de l’avoir rejoint en février dernier.
Quel est votre sentiment sur la reprise d’activité ?
Nous vivons un redémarrage de l’activité plutôt lent avec actuellement un phénomène de rattrapage des dossiers vente qui avaient été reportés en mars. Ensuite, nous risquons de connaître une période très calme avant de nous voir confier les diagnostics des nouvelles ventes. Cependant, je ne vois pas le marché immobilier s’effondrer totalement.
Quant au marché locatif, il est totalement à l’arrêt et ne semble pas vouloir redémarrer pour le moment. Cela peut s’expliquer de deux façons : soit les administrateurs de biens sont débordés depuis leur réouverture et les dossiers location vont bientôt tous sortir, soit ce sont les locataires qui reportent leur projet de déménagement. Mais globalement, nous sommes à cinq semaines des premiers départs en vacances, je pense qu’il ne faut pas espérer une véritable reprise de l’activité avant septembre. En outre, nous rencontrons toujours des difficultés de réapprovisionnement sur les EPI. Si la reprise s’accélérait subitement en juin, nous pourrions nous retrouver dans une situation difficile pour intervenir dans des conditions acceptables.
Vos objectifs 2020 de développement du réseau LD2i sont-ils d’ores et déjà compromis à cause de cette crise ?
Non, nous ne sommes qu’en mai et je pense que nous tiendrons nos objectifs d’ouvertures qui feront mieux que compenser quelques départs. Nous sommes dans une dynamique prometteuse. D’autant que nous poursuivons la structuration de notre réseau avec l’embauche récente d’une responsable de développement, la refonte de notre site prospect et la mise à jour de nos outils commerciaux. De plus, depuis notre adhésion à la CDI FNAIM, notre réseau suscite un intérêt que nous n’avions jamais connu depuis quatre ans. Nous sommes un petit réseau, nous ne nous considérons pas comme les plus forts ni les plus importants contrairement à quelques concurrents, mais nous estimons que nous pouvons accompagner efficacement les personnes qui souhaitent exercer notre métier.
Source: Diagactu 25 Mai 2020
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